TONY AU COMICO

Source: mlyon.fr

    "- Alors Tony, tu as tiré ?"

    L’inspecteur Nabarro tire une longue bouffée sur sa
    Winbield. Il laisse alors transparaître ses dents jaunies
    qui en feraient pâlir plus d’un. Plus d’un mais pas
    Tony. Il a connu trop de déboires depuis quelques
    années pour se laisser impressionner par cet
    inspecteur de pacotille.

    L’inspecteur Nabarro perd patience:

"- Ou étais-tu le 25 Octobre ? Répond-moi petit beauf !

Si je n’arrive pas à te faire parler, Nestor Burla saura s’en charger… Il en a fait parler plus d’un le coyote. Franck, Karim, Sydney… Raymond ! Ils y sont tous passés les salauds."

"- Mais bon sang inspecteur, puisque je vous dis que j’étais en train de me faire coiffer la mulette chez Eddy à cette heure la…"

Depuis sa retraite sportive, Tony vit un enfer, qui n'est pas prêt de s'arrêter à en croire les récents évènements. Pourtant, il avait bien tenté de lancer récemment à Nancy sa propre chaine de salon de coiffure avec ses Frangins : les « Tony Boy ». Malheureusement la marque était déjà déposée. Il s’est alors tourné vers « Tony & Guy » mais cette fois encore… Pas de chance. Ces deux derniers procès ont fini de l'achever et lui ont fait perdre le peu d’argent qu’il lui restait. Il faut dire que Tony vit une succession d’échecs depuis l’arrêt de sa carrière sportive, donc ses économies étaient déjà bien maigres.

En effet, en dehors d’une petite éclaircie luxembourgeoise, au cours de laquelle on a cru retrouver par bribes « le Elvis du ballon rond », il a sombré… On ne s’attardera pas sur cette douloureuse période à Gueugnon. Dur de reprendre un club de football en gestion lorsque l’on ne possède pas le BEPC. On n’achète pas un club de football comme on achète une caravane Tony.

"- Réponds au Brigadier Schmidt, Tony !"

Mais le soir du 25 Octobre, ce n’était plus Tony le Rockeur… Plutôt Tony le gitan ou Tony la gâchette. On pourrait se laisser croire que le garçon a sombré dans l'alcool et la violence, car malgré sa médaille d'or au Championnat de France de Barbeuc' de La Grande Motte (avec une moyenne de 120 merguez-minute que Dédé Gignac aura du mal à battre dans sa carrière), outre ses vacances à La Tranche-sur-mer avec les van der Vaart et Francis Lalanne, Tony n'a connu que peu de réjouissances ces dernières années. Aurait-il tout sacrifié sur un coup de sang? On le voit mal abandonner sa caravane Bürnster jantes alu, son parasol 51 et sa glacière bleue pour un simple règlement de compte.

Sache le, Tony, toute la famille du Café du foot te souhaite de sortir bien vite de cet enfer que tu vis actuellement. Nous avons lancé un appel à témoins qui permettrait de prouver que tu étais bien chez Eddy ce soir-là. Car comme beaucoup, nous n’avons qu’une seule hâte: retrouver la plus belle mulette du championnat sur les terrains. On ne peut croire que l’auteur de cette phrase sublime « Viser la lucarne, c'est comme viser la Lune" soit condamné par un tribunal humain, lui qui a si souvent tutoyé les anges au cours de sa belle carrière.